Stage d'écriture

Note d'intention

Il est difficile d’être prescriptive en matière d’écriture, c’est-à-dire de transmettre une manière, un protocole qui conduit et donne la bonne marche à suivre pour réussir l’écriture.  Il n’y a pas qu’une façon de faire et, force est de reconnaître qu’en ce moment où j’écris cette note, en fonction des sujets, des motifs auxquels je m’attache ou m’attaque, les lignes poétiques bougent : la représentation de la guerre dans la photographie de reporters ou l’engagement des jeunes Mahorais au Service Militaire Volontaire mettent à l’épreuve ma façon d’énoncer le monde, font bouger les lignes qui organise le drame.

Aussi pour cette semaine d’atelier, je souhaite mettre en partage mes préoccupations d’écriture du moment. Peut-être tenterons-nous de nous emparer notamment des photographies qui peuplent et hantent nos rétines. Mais pour cela nous sortirons du cadre. Et nous mettrons l’écriture dramatique à l’épreuve du terrain, du froid, de l’eau et de la forêt.

Pour cette semaine, je souhaiterais entamer et poursuivre des questionnements que j’ai engagé avec ce texte : Les Pestes  - poème inédit partagé dans le livret de salle de cet été, que j’ai écrit entre juin 2017 et juillet 2018 suite à des marches ventre à terre au milieu des feuilles mortes dans la Drôme ou pieds nu dans le givre à proximité des battues aux sangliers dans la Meuse en compagnie de la chorégraphe Aurélie Gandit.

Aujourd’hui, parce que je ne souhaite plus être simplement dans l’écriture du constat mais dans l’invention d’autres échappées dont nous ignorons encore les contours pour raconter le réel exorbitant, je « sors de mon atelier » et tente de faire se rencontrer et se confronter le territoire physique que j’arpente lorsque j’écris au le territoire mentale dans lequel mon imaginaire vadrouille.

Il faudra donc s’attendre à quelque sortie en forêt, à des temps d’écriture en extérieur !

Magali Mougel,

Juillet 2019

Biographie