Notre besoin de consolation est impossible à rassasier

Oratorio électro-rock

06 septembre 2020 à 17h00

Un oratorio électro-rock en configuration inédite au Théâtre du Peuple.

 

Attention / Pour ce spectacle la réservation en amont est obligatoire. Pensez à nous appeler (tél. 0329616247)

 

Un oratorio eletro-rock qui réunit sur scène un comédien et deux musiciens.

Notre besoin de consolation est impossible à rassasier est un texte aussi dense que bref, un cri d’alarme d’un homme pris dans les angoisses de la vie. Cette œuvre poignante est comme une évidence, une catharis intime, riche de pensées et de réflexions qui, en cette période, nous offre force et espoir. Un spectacle qui tente de répondre à la question suivante : comment rester soi-même quelles que soient les contraintes que l’on nous impose et comment trouver un chemin pour avancer dans cette vie ?

 

Préambule

Suite à l’annulation de la saison d’été du Théâtre du Peuple et afin de ne pas laisser les portes closes nous avons pensé à un projet original.Le souhait est de ne pas recréer un mini Bussang, ni de faire comme si nous pouvions balayer d’un revers de main les semaines et les mois passés. Au contraire il s’agit de proposer un projet à la mesure de cette période que nous venons de traverser, un projet inédit.

En temps normal ;
Nous accueillons 800 personnes par date et dans une salle fermée ; ici nous accueillerons 50 personnes maximum par séance et en extérieur. Pour la première fois dans l’histoire de ce lieu, le public sera placé côté forêt face aux portes ouvertes sur la belle et grande salle. Un point de vue jamais expérimenté pour nombre d’entre nous, qui nous rappelle à la fois la situation exceptionnelle (les bancs vides) et qui respectera bien évidemment les normes sanitaires en vigueur.
Nous défendons principalement le théâtre de texte, mais cette fois-ci nous allons croiser les disciplines en proposant une rencontre entre un texte et un univers musical électro-rock, celui du groupe Fergessen.
Nos équipes sont nombreuses l’été, mais ici un seul technicien nous accompagnera. Nous aimons les décors, les effets et les costumes et pourtant il n’y aura rien tout ça cet été. Des micros et des synthétiseurs, peut être un tapis mais c’est tout.
Pour le plaisir de se retrouver malgré tout.

 

Note d'Intention

"Pendant cette période étrange, angoissante et hors du temps que nous venons de traverser j'ai repensé à la notion de consolation. Comment nous consoler de tout cela ? De toute cette activité artistique empêchée ? De la perte d'êtres chers ? De l'attente interminable d'un retour à la vie ?

Face aux mesures sanitaires drastiques imposées au milieu culturel et à l'impossibilité de présenter le programme ambitieux dont nous rêvions depuis deux ans, nous avons eu envie de réagir et à notre manière d'apporter une consolation sous forme de petit spectacle à la fin de l'été.

Et j'ai tout de suite imaginé inventer quelque chose à partir du texte de Stig Dagerman que j'ai lu il y a plus de vingt ans. Un texte très court, définitif, d'une beauté philosophique sidérante : un hymne à la vie et à la liberté.

J'ai rencontré Michaela et David du groupe Fergessen en arrivant dans les Vosges il y a quatre ans dans une émission de télé locale et leur univers m'a tout de suite touché, leur douce mélancolie teintée de rock, de voix sublimes s'unissant à la perfection et leur capacité à proposer des univers très différents aux rythmes électro-rock.

Je leur ai donc proposé de créer cette forme avec moi afin que leur musique apporte la lumière et la vie à ce texte. Je dirai ce texte au micro soutenu par leur création musicale face aux spectateurs et à la forêt mythique du théâtre du peuple.

Une ode à la liberté, au libre arbitre, à la prise de conscience qu'être soi peut être déjà une force considérable, et suivant Heiner Müller selon qui "ce dont on ne peut pas parler il faut le chanter" le texte sera un chemin vers le titre de Fergessen "En attendant le bonheur" pour offrir aux spectateurs la joie d'être de nouveau réunis à Bussang.

Je crois beaucoup à la spontanéité des formes imaginées sur le vif, dans la nécessité de s'exprimer coute que coute, car s'il y a bien quelque chose qui ne s'éteindra jamais, c'est la foi en l'art et sa rencontre avec un public." 

Simon Delétang, juillet 2020

 

 

 

Distribution

Texte Stig Dagerman

Conception et interprétation Simon Delétang

Création musicale et interprétation Fergessen (Michaëla Chariau et David Mignonneau)

Production

Production : Théâtre du Peuple - Maurice Pottecher 

Dans la presse

A Bussang, un théâtre de la consolation

Simon Delétang a décidé d’endosser lui-même le texte de Stig Dagerman, accompagné des musiciens du groupe électro-rock Fergessen, Michaëla Chariau et David Mignonneau. Et le voilà, un homme mince et droit, vêtu de noir, capable de concentrer la parole dans tout son corps tendu comme un arc, pour mieux la projeter, l’incarner et la rendre vivante. Alors on l’entend avec une force nouvelle, ce texte culte, dans l’harmonie avec la musique à la profondeur mélancolique de Fergessen, dans ce qu’il a à nous dire pour notre aujourd’hui.

Le Monde, Fabienne Darge, 1er septembre 2020

 

La consolation du théâtre dans l’écrin vosgien

La pensée de Dagerman oscille brutalement du gouffre à la possibilité d’une clarté à l’horizon. S’il suit ces impulsions contradictoires, Simon Delétang défend aussi, par son rythme, sa propre lecture de l’oeuvre, mettant en relief les jaillissements d’espoir au coeur de la noirceur. Chacun trouvera son propre chemin dans ce texte foisonnant, dont les questionnements – sur la mort, la liberté - font écho aux drames et incertitudes du monde actuel. La création musicale du duo rock Fergessen – Michaëla Chariau et David Mignonneau - colore aussi les phrases de Dagerman et leur insuffle une pulsation vitale, aux multiples facettes.

La Croix, Marie-Valentine Chaudon, 31 août 2020

 

Une énorme vague de consolation à Bussang

Comme dans un concert rock, Simon Delétang, face aux deux musiciens cherche le regard du public. Les spectateurs sont vite emportés par la vague de cet oratorio, les têtes dodelinent d’avant en arrière, les pieds tapent le sol, l’envie de danser, de crier lui passe par la tête pour célébrer le bonheur de se retrouver enfin face à des artistes. Dans ce “voyage imprévisible” comme l’écrit Stig Dagerman, Simon Delétang et le duo Fergessen proposent un hymne à la vie. Michaëla Chariau et David Mignonneau sont les voix intérieures du narrateur – “une raison de vivre” – une raison d’avoir vaincu les obstacles liés à la pandémie, et d’avoir créé ce spectacle, d’avoir rouvert un théâtre, d’avoir trouvé des solutions, de ne pas avoir baissé les bras.

Sceneweb, Stéphane Capron, 3 septembre 2020

 

Avec Fergessen et Simon Delétang, le Théâtre du Peuple de Bussang console et rend heureux !

Un écrit fulgurant que le comédien cette fois, scande sans fioritures. Droit comme un i dans un costume sombre, crinière poivre et sel impeccablement arrangée, moustache stricte et regard plongé dans le vide abyssal de la mélancolie. En totale osmose « avec ce lieu magique et au service du texte ». Heureuse partition pluridisciplinaire aux allures rock où les mots en forme d’uppercuts sont densifiés par les solos de guitare de David Mignonneau et les envolées vocales puissantes de Michaëla Chariau. C’est noir, percutant, violent, émouvant… Tout autant que lumineux et plein d’espoir, nous laissant plein de frissons « comme devant la beauté ». « En dehors du temps. » Car le rappelle Dagermann « L’humanité a besoin d’une consolation qui illumine. »

Vosges Matin, Sabine Lesur, 4 septembre 2020

 

Concert littéraire et éléctro-rock au Théâtre du Peuple

Avec sobriété, Simon Deletang s’empare des pensées de l’auteur pour les faire siennes, pour leur donner une autre dimension, un sens moins noir. C’est son indéfectible amour de la liberté que le metteur en scène et comédien soulignent vivement. Hymne à la vie, combat permanent entre abattement et joie, Notre besoin de consolation est impossible à rassasier réveille doucement, mais surement, le temps de quelques après-midis, le Théâtre du Peuple. Et c’est bien le plus important !

loeildolivier.fr, Olivier Frégaville, 29 août 2020

 

Le Théâtre du Peuple réinvente en beauté la fin de l’été avec « Notre besoin de consolation est impossible à rassasier »

Les musiciens Michaëla Chariau et David Mignonneau, du groupe Fergessen, partagent avec lui la scène. Ils ne « l’accompagnent » pas, ils participent du spectacle au même titre que le comédien-metteur en scène : c’est eux qui accueillent le public, eux qui font respirer le texte, eux qui closent le spectacle. En véritables comédiens, ils prennent également en charge les discours du Désespoir et de la Fausse Consolation, accordant à l’un et à l’autre le statut d’allégories. L’articulation entre le texte, les voix et les instruments donne à l’essai une gravité nouvelle, absente de l’interprétation des Têtes raides. La musique comme véritable personnage.

toutelaculture.com, Julia Wahl, 29 août 2020

 

Simon Delétang, portrait en pied vivant, planté sur ses deux jambes, s’inscrit dans l’ici et maintenant de la scène et du monde, furieusement terrestre, alors même qu’il égrène avec conviction et brio le texte de Stig Dagerman, la tête tournée vers les étoiles parfois, ou le regard dirigé vers le public, lui portant témoignage, l’invectivant. Entourant le comédien, les musiciens Michaëla Chariau et David Mignonneau – beats électro et basse synthétique – accomplissent leur pop personnelle, intense et vive.

Vigueur et rigueur, le spectacle apporte sa consolation à nos temps troublés.

hotellotheatre.com, Véronique Hotte, 4 septembre 2020

 

Dans sa mise en espace épurée, le comédien-metteur en scène livre posément les mots de l’auteur, sans pathos, en marquant des temps nécessaires à l’écoute de ce texte vertigineux. Le groupe Fergessen a composé une musique autour d’un fragment qui revient en boucle, « En attendant le bonheur ». Avec leurs belles voix rauques et douces à la fois, leur univers mélancolique et romantique sur fond de musique électro-rock, Michaëla et David tentent d’ouvrir un chemin vers l’espoir.

Alternatives Théâtrales, Sylvie Martin-Lahmani, 1er septembre 2020