Je crois qu’un des mots-clés de Marguerite Duras à mon endroit c’est : « Je vous aime, tais-toi ».
— Yann Andréa
Yann Andréa, lecteur attentif et fervent admirateur de l’œuvre de Duras, deviendra son compagnon pendant plusieurs années. Ensemble, ils ont élaboré une relation invivable et pourtant extraordinaire, pulvérisant les catégories entre fiction et réalité, acceptation et soumission, amour et domination. Il tente alors, pour la première fois, de parler de lui, d’eux, dans une longue confession où il se dévoile.
Par une subtile mise en abyme et un délicat jeu d’acteur, Katell Daunis et Julien Derivaz font ressurgir une parole souvent tombée dans l’ombre. Celle d’un homme qui, par amour pour une fiction accepte l’invraisemblable. C’est avec pudeur, passion, mais aussi lucidité que Yann Andréa se confie.
Sa parole est funambule, tant les thèmes qu’elle aborde donnent le vertige :
Peut-on préférer l’art à son épanouissement personnel ?
Peut-on préférer vivre dans la fiction plutôt que dans la réalité ?
Où commence l’acceptation et où commence la domination ?
Que nomme-t-on amour ?
Distribution
Je voudrais parler de Duras
d’après Yann Andréa
Adaptation et mise en scène Katell Daunis et Julien Derivaz
Avec Julien Derivaz et Katell Daunis en alternance avec Asja Nadjar.
Mixage son Étienne Bonhomme
Régie générale Alban Thiébaut
Régie son Étienne Martinez
Régie lumière Lucien Laborderie
Production
Production Bajour
Dans la presse
« C’est d’une troublante sincérité. […] Un beau spectacle. »
Le Canard Enchaîné, M.P.
« Avec beaucoup de délicatesse, Julien Derivaz se glisse dans la peau de Yann Andréa. Il conte cette vie singulière, cette passion si étrange, autant extraordinaire que dévorante. […] Un bien bel hommage encore en gestation à l’amant de l’ombre, qui explose dans la lumière douce. »
L’oeil d’Olivier, Olivier Fregaville-Gratian d’Amore
« Cette mise en abyme d’un homme aux prises avec ce rapport de domination, et qui navigue en permanence entre fiction et réalité apporte toute sa puissance au texte, qui interroge aussi sur l’égalité entre homme et femme. »
Le Télégramme, Delphine Tanguy
« Corps et voix, Julien Derivaz est devant nous Yann Andréa. Il donne à entendre un monologue intérieur d’une rare intensité, fait de mots et de silences, modulant la fascination de Yann Andréa pour celle qui écrit, pour celle qui l’a métamorphosé en un personnage de son imaginaire et l’a ravi à lui-même. »
Joëlle Pagès Pindon
« Julien Derivaz n’incarne pas Yann Andréa, il a mieux à faire. Il se tient entre Yann Andréa et les mots, il y a là un tout petit interstice, à peine visible, mais Julien et Katell l’ont trouvé, et ils y restent. Ce n’est alors ni de la lecture, encore moins du théâtre naturaliste, on se tient dans un entre-deux charmant et c’est là qu’on est le plus proche de Marguerite et de Yann Andréa. »
DIACRITIK, Olivier Steiner